mercredi 13 avril 2016

13 Hours



Réalisation : Michael Bay
Scénario : Chuck Hogan
Durée : 2 h 20
Interprétation : John Krasinski, James Badge Dale, Max Martini, Pablo Schreiber, David Denman... 
Genre : Du sang et des armes

Synopsis

Benghazi (Libye), 11 septembre 2012. Face à des assaillants sur-armés et bien supérieurs en nombre, six hommes ont eu le courage de tenter l'impossible. Leur combat a duré 13 heures. 

Malgré leurs défauts (ou limites) je sauve Rock et The Island de la filmographie de Michael Bay. Après j'avoue que je n'aime pas du tout ce cinéaste. Je trouve intéressant tout d'un même qu'un cinéaste comme lui se penche sur un fait divers de l'Histoire récente comme l'a fait à l'époque le grand Ridley Scott avec La chute du Faucon noir, et surtout bien loin des effets spéciaux et le spectaculaire insipide que l'on a l'habitude de voir dans ses produits marketings. 

Comme d'habitude, c'est trop long pour ce que ça raconte, tout est sérieux et très patriotique. Si on supporte ces quelques défauts propres au "style" du cinéaste, ça passe. La démarche est plutôt sincère et le cinéaste montre qu'il est un technicien qui a du talent dans le spectaculaire. Il manipule plutôt bien la caméra à l'épaule (mais pas aussi bien que Greengrass bien entendu) et surtout des superbes séquences d'attaques de nuit qui ont de la gueule. Le milieu du film est le plus réussi, faisant référence à Alamo de John Wayne (directement cité d'ailleurs) ou Assaut de John Carpenter. 

Le début et la fin du film particulièrement sont des scènes qui vont trop vites ou sont inutiles, si elles ne sont pas uniquement là pour montrer le drapeau américain en fond. Dommage car cela casse le point fort du film : l'immersion. Sans aller aussi loin que Ridley Scott, Michael Bay donne facilement vie, de la tension et du corps à ses scènes d'actions qui sont d'un réalisme souvent brut et violent. Pour ceux qui me connaissent je ne suis pas bourré et je le dis haut et fort, c'est agréablement surprenant pour du Michael Bay. Il réussit tout ce que Peter Berg n'avait pas fait malgré son application dans Du Sang et des larmes. On y croit donc et à la fin on regrette vraiment que 13 Hours ne fasse pas quarante minutes de moins. Sans quoi on aurait peut-être vu le plus grand film de Michael Bay, même si paradoxalement cela aurait été son plus court. Une reconversion aussi impersonnelle qu'intéressante pour le réalisateur de Bad Boys presque recommandable. 

Note : 5 / 10

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